By: Mariana Stjerna (Author)

Mission vers l’Espace

Publisher: SoulLink Publisher, Sweden
Le livre de Mariana, Agartha – Le Monde intérieur de la Terre, venait tout juste de sortir, lorsqu’elle reçut la visite de son ami cosmique et source d’inspiration, Jan Fridegård, qui lui dit qu’il s’était également rendu à l’Agartha. Il lui raconta ses expériences en compagnie de sa chère amie et compagne Lydia, que nous avons rencontrée dans deux livres précédents. Ils vécurent également des aventures passionnantes dans l’espace, sur les Pléiades, Sirius B et Andromède. Mariana souhaitait-elle être à nouveau son canal pour rédiger un nouveau livre ? Oui, bien sûr ! À l’Agartha, ils visitent Porthologos, qui abrite une gigantesque bibliothèque (sans livres) de plusieurs kilomètres de long, dans laquelle se trouve tout le savoir de l’humanité. Il suffit de choisir ce que l’on souhaite apprendre et, en un instant, des images holographiques, semblant vivantes, apparaissent, présentant le sujet en question de façon réaliste. À l’Agartha, ils rencontrent l’énigmatique Pèlerin, qui leur communique une grande partie de son immense sagesse et leur sert de guide dans plusieurs de leurs voyages. Parmi de nombreux autres lieux merveilleusement fascinants, ils visitent un centre de recherche surprenant, la Forteresse, où des inventions et des découvertes remarquables voient le jour, et où ont été transférés de nombreux chercheurs éminents du monde de la surface, comme Darwin et Tesla.
Language: 🇫🇷 French

Hardcover

ASIN: 978-91-987566-2-3
ISBN: 9198756621
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ISBN: 978-91-987566-3-0
ASIN: 919875663X
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Kindle

ISBN: 978-91-987566-4-7
ASIN: B0BX7KVJL5
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Mariana Stjerna est une écrivaine suédoise, claivoyante et clairaudiente, très respectée. Son style d’écriture inspire le respect de par la facilité qui s’en dégage. Elle est clairvoyante et clairaudiente depuis l’enfance et a écrit plusieurs livres sur des sujets spirituels. Elle fut enseignante, puis, plus tard, donna des cours de développement spirituel et de sagesse.

Jusqu’à présent, Mariana a publié dix-huit livres, dont six ont été publiés en anglais, deux en français et certains autres en d’autres langues : Agartha – The Earth’s Inner World, Agartha – le Monde intérieur de la Terre, On Angels’ Wings, Mission Space, Mission vers l’Espace – de l’Agartha aux Etoiles, The Bible Bluff, The Invisible People et Time Journey to the Origin and the Future.

Le livre de Mariana, Agartha – Le Monde intérieur de la Terre, venait tout juste de sortir, lorsqu’elle reçut la visite de son ami cosmique et source d’inspiration, Jan Fridegård, qui lui dit qu’il s’était également rendu à l’Agartha. Il lui raconta ses expériences en compagnie de sa chère amie et compagne Lydia, que nous avons rencontrée dans deux livres précédents. Ils vécurent également des aventures passionnantes dans l’espace, sur les Pléiades, Sirius B et Andromède. Mariana souhaitait-elle être à nouveau son canal pour rédiger un nouveau livre ? Oui, bien sûr ! À l’Agartha, ils visitent Porthologos, qui abrite une gigantesque bibliothèque (sans livres) de plusieurs kilomètres de long, dans laquelle se trouve tout le savoir de l’humanité. Il suffit de choisir ce que l’on souhaite apprendre et, en un instant, des images holographiques, semblant vivantes, apparaissent, présentant le sujet en question de façon réaliste. À l’Agartha, ils rencontrent l’énigmatique Pèlerin, qui leur communique une grande partie de son immense sagesse et leur sert de guide dans plusieurs de leurs voyages. Parmi de nombreux autres lieux merveilleusement fascinants, ils visitent un centre de recherche surprenant, la Forteresse, où des inventions et des découvertes remarquables voient le jour, et où ont été transférés de nombreux chercheurs éminents du monde de la surface, comme Darwin et Tesla. Sur les Pléiades (les sept sœurs, qui comprennent de nombreuses sociétés galactiques avancées), il n’existe pas de grandes villes, mais seulement de très petites communautés dans lesquelles pratiquement tout le monde se connaît et s’apprécie. Des témoignages intéressants sont donnés concernant le Parlement des Pléiades, leur système scolaire et leur mode de vie en général. Jan et Lydia découvrent également sa faune et son peuple marin. Il ne s’agit pas d’une erreur d’impression, les sirènes existent bel et bien… Sur Sirius B, ils font la connaissance d’une communauté de dauphins, mais également d’amphibiens dotés de combinaisons en forme de poisson. Ils ont également le privilège d’assister à un merveilleux chant du soir dans la grotte d’ivoire. Le voyage se termine sur Andromède, où tous les individus font partie d’une conscience supérieure, et où la vie y semble facile. On leur montre des maisons de guérison, et ils parviennent même à visiter une planète reptilienne.

Sommaire

Préface

1. La mission

2. Bienvenue à l’Agartha !

3. Direction Porthologos en aéroglisseur

4. Le temple – Un sublime joyau

5. Une rencontre intéressante

6. De la vieille forteresse à Shamballa

7. La Société Distinguée qui gouverne l’Agartha

8. Les prophéties des Indiens Hopi

9. Les Dragonniers

10. Les Cités de Cristal et le système de clans

11. Escale suivante: les Pléiades

12. Un Parlement pléiadien

13. Système scolaire et mode de vie

14. La vie animale et le peuple de la mer

15. Sirius B, enfin !

16. Une conversation avec un homme sage

17. En route vers les dauphins

18. La visite nocturne des Amphibiens chez Mariana

19. La communauté des dauphins

20. Visite chez les Amphibiens

21. Le restaurant de l’escalier

22. Le Chant du Soir dans la caverne d’ivoire

23. Voyage aux Pléiades, la Sœur de la Terre

24. Une nuit aux Pléiades

25. Prochain arrêt : Andromède

26. Les expériences à Andromède

27. Maisons de Guérison

28. La Demeure de la Sagesse

29. Visite chez les Reptiliens

30. Dangereux marécages

31. Amélioration ou déclin

32. Épilogue

Annexe : Au sujet de l’Énergie du Point Zéro

 

Préface

Je n’avais pas l’intention d’écrire d’autres livres sur Jan et Lydia. Lorsque la version suédoise du livre Agartha – The Earth’s Inner World (Agartha – Le Monde Intérieur de la Terre) (www.soullink.se) est sortie, j’avais déjà sensibilisé mes lecteurs aux profondeurs de la Terre et à l’abondante richesse de ce royaume, appelé Agartha. Je ne peux naturellement pas, en tant qu’auteure, présenter une preuve absolue de l’existence de ce lieu, même si certaines personnes de notre époque vivant sur Terre, prétendent y avoir réellement été.

En outre, l’équilibre d’Agartha risquerait d’être compromis si toute la population de la Terre prenait soudainement conscience de son existence, car, malheureusement, nous, les Humains, considérons généralement tout ce qui nous est étranger comme une menace potentielle. Ce comportement malsain doit être changé de manière calme et amicale, sans disputes excessives ni déni dogmatique.

Le livre « Mission vers l’Espace – de l’Agartha aux étoiles » a été spécialement écrit pour mettre en lumière le fait qu’il existe réellement, dans l’Espace, des civilisations avancées et cultivées qui aimeraient entrer en contact avec la Terre afin de nous apprendre comment améliorer notre vie par l’amour, la coopération, la lumière et l’harmonie. Ces valeurs sont en fait des éléments essentiels, qui manquent cruellement sur notre chère planète, et que nous devons désespérément apprendre à développer.

Je pensais que ce livre allait être une sorte d’adieu à Jan Fridegård, mais je m’étais trompée, car j’ai été à nouveau inspirée pour écrire un nouveau manuscrit : “Visiting Unknown Worlds – An Exploration of My Inner Space” (Visite de mondes inconnus – l’exploration de mon univers intérieur). Il évoque mes expériences vécues intérieurement ainsi qu’une petite autobiographie. Cependant, Jan et Lydia ont refusé d’accepter d’autres œuvres, préférant donner la priorité à d’autres sujets. C’est donc avec un certain regret que mes livres inspirés de Jan arrivent à leur terme. De plus, l’auteure avoue avoir atteint un âge vénérable qui ne lui permet plus de faire glisser sa plume sur le papier avec la même souplesse qu’autrefois.

Je tiens enfin à remercier chaleureusement tous mes lecteurs pour avoir si fidèlement lu mes livres. Peut-être que nos chemins se croiseront à nouveau dans une autre dimension… ou devrais-je dire, sur une autre fréquence. D’ici là, chers lecteurs, promettez-moi que vous vous efforcerez de ne pas avoir peur. La peur détruit toute bonté en nous et tout ce que nous avons réussi à construire au fil des ans. La peur éradique nos possibilités de trouver la vraie béatitude, la foi et l’amour – mais surtout, l’Amour. Il n’y a vraiment rien à craindre – sauf si vous tombez sur un lion affamé la nuit en pleine forêt… ce qui est vraiment à éviter !

Avec un sourire au coin des lèvres et un œil malicieux, je vous dis : « Adieu ! Mais qui sait, cela peut être juste un “Jusqu’à ce qu’on se retrouve !” »

– Mariana Stjerna

 

1. La Mission

Jan Fridegård s’adressant Mariana :

<Jan> – Bonjour, bonjour ; es-tu là ?

<Mariana> – Oui, oui ! Où étais-tu ? J’ai écrit un livre sur Agartha – cette fois sans toi à mes côtés ! Tu m’as tellement manqué !

<Jan> – Je suis heureux de l’entendre ! Pour l’instant, je suis ici. Moi aussi, j’ai été à l’Agartha ; j’ai vécu une expérience extraordinaire là-bas, ainsi qu’à Sirius, je te l’assure ! On m’a envoyé en mission à la fois sur Sirius et sur les Pléiades, mais surtout sur Andromède. Alors, qu’en penses-tu ?

<Mariana> – Raconte-moi tout, Jan, s’il te plaît ! Allons-nous écrire un nouveau livre, ton cinquième ?

<Jan> – Exactement, ma chère médium. Une fois de plus, il est temps… J’ai tellement de choses à te raconter.

<Mariana> – Y arriverons-nous dans les temps ? Je veux dire, avant que le monde ne s’écroule ?

<Jan> – Nous ne pouvons qu’essayer. Tu sais que le rythme s’accélère quand j’ai à cœur de partager tant de choses ! Le monde va continuer à exister encore un peu, mais pour l’instant, ce sont les lecteurs qui sont primordiaux. Ils continueront aussi à vivre – et quand le danger sera là, je ne manquerai pas de crier qu’il sera temps de fuir. Alors écoute bien ton vieil ami qui parle à ton oreille.

<Mariana> – Mais je suis actuellement en train d’écrire un livre pour enfants sur l’Agartha.

<Jan> – Est-ce qu’il ne peut pas attendre un peu ? Je ne sais pas combien de temps il me sera permis de rester sur cette longueur d’onde, alors j’aimerais vraiment commencer MAINTENANT. En fait, ma chère Mariana, nous avons déjà commencé !

Comme à l’accoutumée, moi, Jan, avais été appelé chez mon très cher ami, Melchizedek. Selon notre concept terrestre du temps, il m’est difficile de dire quand exactement, puisque le temps n’existe pas et ne peut être mesuré dans les autres mondes. Je me contenterai de dire que j’étais en train de me détendre dans mon agréable jardin, en faisant une sieste bien méritée dans mon fauteuil. J’appréciais la musique des sphères célestes, qui vibrait dans l’air calme et doux de l’environnement tranquille que je m’étais créé et que j’appelais mon “chez moi”. Mais lorsque le devoir m’appelle, le réveil est brutal, comparable au fracas de tambours et trompettes. Cette interruption brutale fut l’œuvre de Lydia, esprit par ailleurs si discret, doux et aimable, qui vint accompagnée de quelques angelots tapant sur divers instruments, très certainement pour m’ennuyer.

Lydia, qui semble s’embellir un peu plus à chaque fois que je la vois, a pris mes deux mains et m’a hissé sur mes pieds en disant : « Jan, nous allons nous lancer dans une nouvelle aventure ensemble. Melchizedek nous informe que nous devons nous dépêcher de le rejoindre. Comme vous le savez, c’est urgent dans le monde des esprits ! »

Une cascade de rires s’en suivit tandis qu’elle fit signe aux petits anges de partir. En moins d’une seconde, le grand Maître Melchizedek se tenait devant nous. Il nous prit chaleureusement dans ses bras puis nous invita à nous asseoir face à lui.

– Bienvenue, mes chers aventuriers ! nous accueillit-il gentiment. J’ai une mission à vous confier, qui vous conviendra parfaitement, vers un lieu extraordinaire qui ne figure sur aucune carte terrestre humaine. J’envisage de vous envoyer tous les deux à l’Agartha, dans le Monde Intérieur de la Terre, qui existe, sans nul doute, à la fois sur le plan physique et non physique. J’ai besoin de votre aide sur ces deux niveaux de conscience, ce qui implique que vous soyez capables de vous matérialiser et dématérialiser instantanément d’un état à l’autre. Cette mission peut également comprendre un voyage sur Sirius B et les Pléiades. Vous ne pourrez pas vous laisser aller à la peur ou au refus, mais je n’ai aucun doute vous concernant. L’aventure pourra immédiatement commencer une fois que vous aurez été informés de la nature et du but de cette mission.

Pourquoi hésiterions-nous ? Cette mission semblait être faite pour nous. Nous étions tous les deux très fiers d’avoir été choisis pour participer à un tel projet. C’est donc avec joie et excitation que nous avons pris connaissance de la nature et du but de notre mission. Et maintenant, mes chers lecteurs, joignez-vous à moi pour des voyages à couper le souffle, à la fois au cœur de la Terre et dans la galaxie ! Bienvenue !

 

2. Bienvenue à l’Agartha !

– Naturellement, je connaissais l’existence de l’Agartha, mais je ne m’étais jamais trop attardé sur cette pensée, ai-je expliqué à Lydia, une fois toutes les informations et les instructions nécessaires reçues. Nous nous sommes pris la main au milieu de mon magnifique jardin, où le chant des oiseaux était presque assourdissant. Nous avions décidé de commencer par l’Agartha, c’est donc à l’Agartha que nous nous sommes rendus.

Il ne nous faut toujours que quelques instants, littéralement parlant, pour nous rendre d’un point à un autre, quelle que soit la distance parcourue, Nous fermons simplement les yeux, pour les rouvrir très rapidement ! C’est à peu près tout ! Mais les lecteurs penseront sûrement que c’est de la magie, aussi je regrette de ne pouvoir leur donner un compte rendu détaillé d’un vol aussi rapide. Lydia se tenait devant moi dans sa robe bleu pâle, longue et flottante, avec un bandeau bleu et argenté dans les cheveux, portant des bijoux raffinés et éblouissants, juste comme l’instant d’avant. Je n’avais pas non plus changé de tenue, je portais une courte tunique blanche avec une ceinture dorée et un pantalon serré blanc. Il était aisé de voir le bonheur dans ses yeux. Néanmoins, notre environnement était entièrement nouveau.

Nous nous tenions sur un talus, ou une petite colline. Juste en dessous de nous se trouvait un petit village, entouré de nombreux arbres. Les maisons étaient rondes et singulièrement construites, brillantes de pierres précieuses, tout comme les chemins étroits qui se faufilaient entre elles. Un peu plus loin, nous pouvions voir une eau chatoyante, gorgée de lumière solaire et sentions la chaleur délicieuse du soleil pénétrer nos corps.

Nous avions apparemment des corps physiques, ce qui était de toute évidence propre à une partie de l’Agartha.

– Cela ne peut pas être la capitale de l’Agartha, se dit Lydia, toute historienne qu’elle était. Ce doit être un village à la périphérie de Telos, la ville située le plus près de la surface de la Terre. C’est là que se retrouvent les humains de la surface, quand il leur advient d’atterrir à l’intérieur . On nous a appris qu’il y a beaucoup de chemins qui descendent ici. Je crois que nous sommes près de la grande entrée du Mont Shasta, car la nature ici ressemble beaucoup à la nôtre en surface. Il suffit de regarder les arbres et le lac scintillant là-bas.

– En effet, cette merveilleuse nature est semblable, en faisant abstraction des pierres précieuses ; mais je n’en dirais pas autant des maisons, ai-je concédé. Nous n’utilisons pas de pierres précieuses partout comme cela.

– Elles sont ici en grande abondance, nous informa, avec un grand sourire, notre compagnon de voyage érudit. Les montagnes en regorgent. Peut-on y aller, chers fainéants ? Nous ne sommes pas ici pour simplement rester là et admirer le paysage. Regardez, il y a un escalier. Cela indique que d’autres personnes viennent souvent en ce lieu.

Ce dernier avait même une rampe. Les marches semblaient avoir été creusées à même la roche, et des arbustes denses poussaient des deux côtés, sur toute sa longueur. Certains buissons étaient en fleurs et d’autres offraient des baies. Nous descendîmes sur la pointe des pieds, buvant le parfum estival apaisant des arbustes tout en nous laissant envelopper par cette beauté tranquille.

Une fois en bas de l’escalier, nous nous trouvâmes dans une sorte de grande cour de marbre qui menait directement au village. Il n’y avait qu’une seule sortie, aussi suffisait-il de suivre le chemin. Nous ne vîmes personne, et les maisons semblaient plus hautes que lorsqu’on les avait vues des hauteurs. Ce qui était le plus étrange, c’était non seulement leur forme ronde, mais aussi l’absence de toit.

Lydia tendit les bras et se mit à danser. Fredonnant un air joyeux, elle m’entraîna dans sa danse. Le marbre lisse de la cour, ou de la terrasse, était particulièrement propice à la danse, mais nous fûmes interrompus par une voix claire : « Que se passe-t-il ici ? Ce n’est pas le moment de danser et certainement pas le lieu pour le faire. Qui êtes-vous ? Êtes-vous descendus du sommet de la colline ? »

Nous nous sommes alors arrêtés brusquement. La voix stridente appartenait à une jeune fille, presque une enfant, peut-être âgée d’une douzaine d’années. Elle était grande et mince, avec des cheveux ondulés presque blancs, qui flottaient dans la douce brise d’été. Son visage était magnifique et lorsqu’elle souriait, on pouvait voir ses dents blanches comme des perles, parfaitement alignées. Elle portait une jupe rose à volants avec un chemisier assorti et chatoyant. Elle parlait dans une langue que nous comprenions, comme c’était toujours le cas quand nous voyagions.

– Nous sommes désolés si notre présence ici n’est pas autorisée, m’excusai-je, en m’inclinant courtoisement. Nous venons d’une contrée étrangère, d’une autre planète, et désirons juste visiter les environs.

– Nous avons beaucoup entendu parler de votre beau pays et étions plutôt curieux de le voir ; nous venons à peine d’arriver, ajouta Lydia en se hâtant. Nous aimons danser. Chaque fois que je vois quelque chose de magnifique, cela me donne envie de chanter et de danser.

– On dirait que vous êtes l’une des nôtres, dit la jeune fille en riant. Je m’appelle Nelsea. J’habite là-bas ! Elle indiqua la maison la plus proche. Venez avec moi faire la connaissance de mon père et de ma mère. Vous avez sûrement faim si vous avez voyagé longtemps.

Au moment où elle prononça le mot “faim”, je ressentis immédiatement la faim et la soif. Cela indiquait que nous disposions maintenant de corps humains et que nous allions rencontrer des humains. Melchizedek savait en effet où il nous avait envoyés. Lydia me fit un clin d’œil ; de toute évidence, elle était aussi consciente de la situation. Nous avons suivi la jeune fille, à la démarche déterminée mais légère, jusqu’à la maison se tenant derrière elle.

– Mon Dieu, comme vous marchez lourdement sur le gravier ! s’exclama Nelsea en nous regardant. Vous n’avez pas le droit de vous déplacer ainsi ici ; on peut aisément dire que vous venez d’ailleurs. Quelle chance que la marche ait été si courte !

Lorsque nous arrivâmes devant la maison, la porte d’entrée était ouverte. Elle semblait parfaitement ordinaire, faite dans un matériau transparent de couleur claire. Je n’eus pas le temps d’aller plus avant dans mon observation que nous nous retrouvâmes à l’intérieur de la plus étonnante des maisons. Il n’y avait ni hall d’entrée, ni vestiaire, juste une gigantesque pièce circulaire avec un plafond très haut, sans toit. La pièce circulaire ne comportait aucun mur séparateur intérieur ; seules quelques zones étaient séparées par des paravents. Nelsea nous conduisit vers l’une d’elles qui semblait très confortable. Elle était également faite dans un matériau indescriptible. Deux personnes y étaient assises, vraisemblablement les parents de Nelsea. Ils se levèrent immédiatement en nous voyant. Nelsea semblait plus flotter que marcher vers eux.

– J’ai trouvé ces deux personnes sur le plateau, expliqua-t-elle. Ils viennent de la surface de la Terre et d’une autre planète ; de l’Espace peut-être.

J’ai regardé attentivement les parents de Nelsea tandis que nous les saluions chaleureusement avec des sourires ; leur accueil fut tout aussi chaleureux. La femme prit Lydia dans ses bras et l’homme me fit une accolade de bienvenue. Son corps était ferme et musclé, comme tout être humain.

– Bienvenue à l’Agartha, sous le Mont Shasta, dans la ville de Telos ! dit-il. Nous sommes habitués à recevoir des visiteurs, car nous vivons au plus près de la surface de la Terre. Je m’appelle Boron et voici ma femme, Tulli.

Tous deux étaient extrêmement grands et semblaient très jeunes, bien trop jeunes pour avoir une fille de douze ans. Boron devait mesurer presque deux mètres ; il avait la peau claire et les cheveux bruns bouclés. Tulli était juste un peu plus petite que Boron, avec des cheveux longs, raides, épais et clairs qui pendaient en une épaisse tresse tout le long de son dos.

Leurs vêtements étaient simples et coupés droits, un peu comme des chemises, mais tous deux portaient des bijoux d’une extrême élégance. Ils nous invitèrent à nous asseoir sur un canapé d’un vert chatoyant.

– Le Pèlerin ! s’exclama madame Tulli en me fixant du regard. Imaginez que celui qui se fait appeler Jan soit le Pèlerin !

– Si c’est le cas, l’apaisa son mari, il n’aurait pas de compagnie féminine. Je n’ai jamais entendu dire que le Pèlerin ait un jour voyagé avec quelqu’un d’autre que lui-même, bien qu’il soit apparemment accompagné d’un chien. Ma chère épouse, nous avons des visiteurs de l’espace, ici, dans la Terre Intérieure. Nous devons donc être heureux et reconnaissants, sans faire aucune allusion au Pèlerin. Certes, il n’a fait que de bonnes choses jusqu’à présent, mais on ne sait jamais…

– Puis-je demander qui est le Pèlerin ? demandai-je, sentant l’importance de la question.

Le couple se regarda attentivement pendant que Nelsea se recroquevilla dans son fauteuil. Finalement, Boron répondit : « Il se fait appeler le Pèlerin, et nous ne le connaissons sous aucun autre nom. Il se promène partout à l’Agartha et commence à être bien connu de tous. Il n’est pas une mauvaise personne ; au contraire, il est très sage et bon, mais il ne reste jamais au même endroit bien longtemps. Il a guéri beaucoup de personnes qui avaient besoin d’aide, car même si nous n’avons ni peste ni maladie, les accidents arrivent, tout comme ils arrivent là-haut. » Il pointa son doigt vers le haut, vers le grand trou où le toit aurait normalement dû se trouver. « Il explique certaines choses à ceux qui ne comprennent pas et informe ceux qui n’ont pas entendu. Il apparaît généralement soudainement là où on a le plus besoin de lui. Beaucoup l’ont vu errer dans nos rues, sans que ses pieds touchent le sol. Naturellement, nous sommes très curieux de savoir qui il est vraiment. »

– S’est-il un jour présenté simplement ici ? s’ interrogea Lydia.

– Oui, répondit Tulli, c’est précisément ce qu’il a fait. Une enfant est tombée dans un précipice en jouant à un jeu un peu téméraire. La pauvre petite était couchée au fond du ravin, immobile. Elle avait une vilaine blessure à la tête qui saignait abondamment. Puis, tout à coup, il apparut, le Pèlerin. Il toucha l’enfant et le saignement s’arrêta net. Peu de temps après, la jeune fille put se lever et marcher. Mais le Pèlerin avait déjà disparu avant qu’elle ne puisse le remercier. Des choses similaires se sont produites à plusieurs endroits.

– On dirait que c’est un homme très bien, ai-je commenté. Il pourrait être un grand Maître déguisé, allant ici et là pour faire le bien.

– Ou un espion faisant le bien alors qu’en fait, il nous espionne, avança Nelsea. Son père leva un doigt d’avertissement.

– Ici, nous pensons du bien de tout le monde, déclara-t-il avec gravité, jusqu’à ce que nous soyons capables de prouver le contraire. Mais cela suffit, car vous avez encore la possibilité de vous promener dans notre belle contrée, que je vous montrerai volontiers. Quand nous aurons mangé, je serai votre guide, si vous êtes d’accord.

Lydia et moi acceptâmes sa proposition avec gratitude. Madame Tulli nous servit un délicieux plat de légumes avec du pain fait maison (mais où avaient-il pu faire leur pain ?). Nous n’avions pas de bagages, car nous savions matérialiser toute chose par la force de notre pensée. Nelsea nous demanda la permission de se joindre à nous, si bien qu’une fois le repas terminé, nous montâmes tous dans l’un des véhicules bien connus de l’Agartha, une sorte de cabriolet sans roues, appelé aéroglisseur, et pour aéroglisser, il le faisait à merveille !

 

3. Direction Porthologos en aéroglisseur

Je suis habitué à planer « sur des Ailes d’Ange », en revanche cette expérience fut entièrement nouvelle pour moi. Elle ne donnait ni la sensation d’un avion ni celle d’un hélicoptère, mais peut-être celle de voyager près du sol dans une montgolfière. Nous étions assis dans une petite cabine avec six sièges étroits et rembourrés, tous orientés dans la même direction et disposés en trois rangées de deux, l’un derrière l’autre. Au-dessus de nous, un toit décapotable pouvait être rabattu en cas de mauvais temps, même si, la plupart du temps, il faisait beau. Ce jour-là, le soleil brillait et l’eau calme et bleu saphir que nous survolions scintillait comme des millions de diamants. L’aéroglisseur planait au-dessus d’elle, s’élevant de temps en temps pour éviter une vague soudaine perturbant la surface lisse.

Le lac au-dessus duquel nous volions n’était pas grand, ou du moins nous pouvions voir la rive d’où que nous regardions. Nous ne tardâmes pas à nous retrouver juste au-dessus d’une plage très étendue. Les dunes de sable montaient et descendaient tellement que notre véhicule resta à deux mètres au-dessus d’elles. Des coquillages et de petites créatures se déplaçaient comme des motifs dans le sable, mais lorsque je levai les yeux, je vis une forêt verdoyante devant nous, ce qui indiquait que le paysage marin touchait à sa fin. Cela me rendit heureux, car je suis un incorrigible amoureux du plancher des vaches, ; je n’ai jamais vraiment compris comment on peut tant aimer la mer. Peut-être qu’avoir grandi comme garçon de ferme dans ma dernière incarnation humaine peut l’expliquer. Je me sens toujours très à l’aise dans les zones agricoles campagnardes, parmi les vaches, les moutons et les chevaux. J’adore l’odeur des étables et la brise fraîche des prés pendant la récolte, parsemés de bleuets et de coquelicots. En fait, Jan le fermier fait toujours partie de moi, et se promène dans la cour de la ferme avec de solides sabots en bois, tout comme le font les elfes dont me parlait ma mère. 

Boron, qui était assis derrière moi, s’est penché en avant et m’a tapoté l’épaule. « Nous sommes en route pour notre prestigieuse bibliothèque, située à plusieurs kilomètres sous le sol que vous voyez ici. Elle s’appelle Porthologos et est réputée pour contenir toute la Connaissance. »

Je restai silencieux. Cela me semblait un peu exagéré, mais Lydia se mit immédiatement à parler, posant de multiples questions: « À quoi ressemble la bibliothèque ? Contient-elle tous les livres du monde, dans toutes les langues ? Même en indien ? En anglais ? En suédois ? Y a-t-il des dictionnaires dans toutes les langues ? Et peut-on emprunter des livres, comme à la surface ? »

– Nous ne prêtons généralement pas les livres comme vous le faites, répondit Boron en souriant. Tout simplement parce qu’ici les livres ne veulent pas dire la même chose que ce à quoi vous êtes habitués. Même s’il y a des livres, vous ne les trouverez pas sur des étagères. Ils ne peuvent être fournis qu’à la demande. La bibliothèque transmet la connaissance d’une manière différente, mais vous verrez et comprendrez cela très bientôt.

L’aéroglisseur avait ralenti et était sur le point d’atterrir. Il le fit avec douceur et grâce, comme quand on pose un objet fragile sur une table. Nous nous sommes rapidement retrouvés dans un bosquet avec de grands arbres florissants et somptueux, et, devant nous, une montagne – ou du moins quelque chose qui ressemblait à une montagne, même si par endroits, elle brillait de mille feux avec ses précieux joyaux. On vit alors une porte s’ouvrir, et Boron nous fit signe de descendre de l’aéroglisseur et de le suivre. La porte semblait être faite de troncs d’arbres disposés à l’horizontale, se fondant ainsi dans la forêt. Elle ne devait pas être très lourde, car lorsque Nelsea est arrivée en courant, elle s’ouvrit automatiquement et rapidement. Je supposai qu’elle avait dû appuyer sur un bouton quelque part.

Je pris la main de Lydia et m’avançai vers la porte. Boron nous avait devancés, descendant un escalier de pierre jusqu’à un hall à plusieurs portes. Nous le suivîmes, et j’entendis les rires joyeux de Nelsea derrière nous. Je me suis alors demandé si on ne nous menait pas directement dans un piège – ce qui était probablement une pensée interdite en ce lieu.

– J’espère que vous n’avez pas peur, nous taquina Boron en riant alors qu’il ouvrait une porte. Je peux vous assurer que c’est un endroit charmant – un peu comme un cinéma, en fait.

– Vous semblez en savoir beaucoup sur le monde d’en haut, ai-je rétorqué.

– Je m’y suis rendu plusieurs fois, a-t-il répondu. Mais je sais que vous n’êtes pas de là-bas. Je me demande de quelle planète vous venez.

– Nous venons en fait d’une autre dimension, répondit Lydia. Mais nous avons tous deux vécu des vies à la surface de la Terre avant de nous y rendre. Maintenant, nous sommes missionnés pour découvrir de nouveaux lieux que les êtres humains devraient connaître. Ils refusent de reconnaître l’existence de l’Agartha et ils nient l’existence de toute forme de vie dans l’Univers, autre que la leur sur Terre. C’est notre tâche de changer leur attitude. Pouvez-vous nous aider ?

– Je peux tout à fait vous montrer les environs et quelques autres endroits proches de Telos, mais l’Agartha est divisée en différentes zones, où des êtres vivent à la fois dans la troisième et la cinquième dimensions. Nous sommes actuellement dans la troisième dimension, de notre plein gré. Telos est une sorte de pont vers la surface de la Terre, et contient une grande mixité d’êtres humains, dont la plupart sont, bien sûr, des Agarthiens, étant nés et ayant grandi ici. Cependant, nous en savons probablement plus que vous sur l’espace extra-atmosphérique. Entrez et vous comprendrez mieux pourquoi.

Il indiqua de sa main une porte ouverte, par laquelle nous entrâmes. Nous nous retrouvâmes alors devant une sorte d’amphithéâtre. Boron poursuivit sa visite guidée.

– Ce que vous voyez ici est un livre d’histoire ! expliqua-t-il avec enthousiasme. Y a-t-il quelque chose en particulier que vous souhaiteriez savoir ?

– Oh oui, en effet ! s’écria Lydia l’historienne, sautant de joie. Boron nous conduisit au premier rang, juste devant une grande scène. « Je me suis toujours demandée comment s’était passé la première rencontre entre Cléopâtre et Marc Antoine, ces amoureux si passionnés ! »

J’ai ri intérieurement en me disant que c’était tout Lydia ! Son intérêt ne pouvait porter que sur l’amour. Mais j’eus à peine le temps d’y penser que l’immense scène devant nous se remplit soudainement de vagues clapotant doucement, d’une brise soupirante, d’un soleil glorieux sur une eau scintillante, accompagnés de musiques et de chants. Un majestueux sloop glissait lentement, à l’image des voiliers à un mât que j’avais vus dans des livres d’histoire. Les voiles dorées et étincelantes, les coussins d’un rouge voluptueux donnaient l’impression d’une beauté profonde, nous touchant de sa grâce. Apparut alors Cléopâtre. Elle était peu vêtue, mais ses longs cheveux noir brillant étaient magnifiquement coiffés, avec des rubans de perles et d’or, un tel raffinement qu’il est difficile pour un homme de notre époque de le décrire.

Pour mon plus grand plaisir, sa robe était plissée, mais transparente. Lydia a tiré sur ma manche de chemise et a murmuré : « Ne regarde pas ! » Mais bien sûr, je l’ai fait.

Un autre sloop s’en est approché, venant de la direction opposée. Il avait l’air plus militaire et était convoyé par plusieurs autres navires. À la proue, se tenait un homme athlétique, qui manifestement était Marc Antoine. Il était extrêmement beau, me dis-je, avec ses cheveux brun foncé, longs jusqu’aux épaules. Il portait une cape dorée portée nonchalamment sur les épaules. Ses traits étaient réguliers ; il avait le nez droit mais puissant, et les yeux marron foncé. Il était plus ou moins comme on pouvait se l’imaginer. Les deux sloops se rencontrèrent. Marc Antoine sauta d’un bâteau à l’autre et rejoignit la magnifique Cléopâtre, pour s’agenouiller à ses pieds – n’était-elle pas, après tout, une reine.

La scène se volatilisa aussi vite qu’elle était apparue, emportant les personnages qui semblaient vivants.

– Ce sont des images holographiques, expliqua Boron. Votre espèce n’est pas encore aussi avancée, mais nous disposons de cette technologie depuis des centaines d’années.

– En d’autres termes, vous êtes un peu en retard, gloussa Nelsea. Son père lui lança un regard d’avertissement.

– Vous pouvez voir toutes les images historiques que vous voulez, a-t-il poursuivi. J’aimerais vous montrer comment faire. Les enfants et les jeunes reçoivent également une éducation holistique, à la différence qu’il y a un narrateur historique associé aux images.

– Cela semble être très amusant d’aller à l’école ici, soupira Lydia. Quand je pense à notre méthode d’éducation si fastidieuse, avec des livres emplis de dates à mémoriser.

– Passons à autre chose, dit Boron, qui s’était déjà levé et commençait à monter l’escalier emprunté précédemment. Nous l’avons suivi, avec Nelsea qui sautillait tel un faon.

Nous rejoignîmes le hall aux multiples portes, et Nelsea en ouvrit une joyeusement, donnant cette fois sur un jardin. Il y avait des tables et des chaises, et Boron nous invita à nous asseoir.

– Vous avez pu voir comment on dispense l’enseignement ici, nous dit-il. En ce qui concerne la zoologie, nous avons un magnifique zoo qui abrite toutes sortes d’animaux, même les plus dangereux.

– Avez-vous des dragons ? l’interrompit Lydia, les yeux brillants. Je ressentais le même enthousiasme pour cette question passionnante.

– Bien sûr, répondit Boron, imperturbable. Nous avons des dragons aussi bien au zoo que dans la nature. Quand ils furent chassés à la surface, presque jusqu’à l’extinction, ils se réfugièrent ici. Nous avons formé des dresseurs et des cavaliers dragons, et de ce fait, ils restèrent sur nos terres. Il est devenu à la mode d’écrire sur les dragons à la surface. Nous avons consacré beaucoup de temps et d’efforts pour inspirer certains écrivains, afin que leurs écrits soient exacts.

– Y a-t-il à la fois de bons et de mauvais dragons ? demandai-je. Tout comme il y a de bons et de mauvais humains ?

Boron a secoué la tête. « Le mal est interdit ici », déclara-t-il. « Il n’est toléré ni chez les animaux, ni chez les hommes. Bien sûr, nous avons le droit à un peu de plaisanterie inoffensive, pour blaguer ou taquiner, mais seulement lorsqu’elle est pratiquée dans le respect. Les jeunes sont devenus un peu trop libres dans leur discours ces derniers temps. » Il regarda sa fille d’un air sévère, mais elle se contenta de glousser.

– Vous n’avez pas vraiment besoin de voir beaucoup plus de Porthologos, ajouta-t-il. Il y a d’autres choses que j’aimerais vous montrer. Porthologos est sans fin et ne fonctionne que selon un modèle vivant. Soit avec des images holographiques, soit à travers la réalité, c’est-à-dire telle que vous l’interpréteriez. En ce qui nous concerne, nous la percevons différemment. Étant donné que vous venez d’une autre planète, vous nous comprenez peut-être mieux ?

Lydia et moi avons tous les deux hoché la tête avec insistance. Nous avons ensuite suivi Boron et sa fille, qui était joyeusement en train de courir, dans le jardin, puis avons monté quelques marches, et traversé un passage. Puis, en un instant, nous nous sommes retrouvés dans la forêt, avec l’aéroglisseur qui nous attendait.

– Voici notre propre Bentley ! soupira Lydia, alors qu’elle s’asseyait confortablement dans le véhicule. Je me demande où il va nous conduire maintenant ?

 

4. La Temple – Un sublime joyau

Nous avons alors plané très haut, bien au-dessus des arbres. Le soleil brillait tout aussi fort et il faisait encore chaud, sans que cela fût excessif. J’ai commencé à avoir la sensation de faim et de soif, comme les humains. J’ai regardé Lydia qui me montra son ventre et sa bouche, pour me faire comprendre que son côté humain, physique, commençait aussi à se faire sentir.

Boron se retourna et sourit comprenant la situation. – Vous avez faim et soif ! déclara-t-il. Nous allons bientôt y remédier.

L’aéroglisseur piqua vers le bas, apparemment en plein milieu de la forêt. Contrairement à la dernière fois où nous avions atterri, nous ressentîmes des secousses, car nous nous déplacions à plus grande vitesse. Cela ressemblait à un bosquet, mais le sol était plat ; nous étions heureux de sortir de notre véhicule.

– Je m’excuse de ne pas avoir réussi à mieux gérer l’atterrissage, s’excusa Boron en riant, Nelsea faisait sa coquine. Mais c’est sans grande importance ; il y a des chaises et des tables ici. Asseyez-vous, je vous en prie ; on va bientôt vous donner à à manger et à boire.

Au centre du bosquet, se dressait en effet une table rustique des plus accueillantes, faite d’épaisses branches à peine dégrossies. Les sièges étaient deux bancs robustes, fabriqués dans le même matériau.

– Je parie que vous n’avez jamais vu une cafétéria comme celle-ci ! s’exclama Boron, alors que nous étions tous assis. Il murmura quelques mots inaudibles (à mon sens) et en un instant, un énorme plat en bois apparut sur la table. Des sandwiches très appétissants (tous sans jambon) étaient empilés sur l’assiette, et Boron nous invita à nous servir. Des gobelets en bois se sont aussi soudainement matérialisés. Ils étaient remplis d’une boisson délicieusement alléchante. J’appris plus tard qu’il s’agissait de la bière d’Agartha. Pour terminer le repas, nous avons mangé de savoureux petits biscuits, typiques eux aussi de l’Agartha, fourrés d’une sorte de mélange crémeux exquis.

Après avoir mangé et bu à notre faim, nous sommes remontés dans notre chère Bentley. « Je n’ai pas vu une seule vache ! » s’exclama Lydia, alors que nous nous élevions à nouveau dans le ciel. Alors, d’où vient la crème de ces délicieux biscuits ?

Le regard du père et de la fille se croisèrent et, comme à son habitude, Nelsea se mit à rire de plus en plus fort. Puis elle éclata de rire de façon incontrôlée. Cependant, Boron garda son calme, bien qu’il eût presque souri lorsqu’il répondit : « Nous pensons que vous gardez votre bétail en captivité. Vous les utilisez et en plus vous volez le lait qui est destiné à nourrir leurs petits. Nous avons du bétail ici, toutes les différentes races que vous avez là-haut ; seulement ici, nous les considérons comme nos amis fidèles et ils sont autorisés à se déplacer et à paître librement dans les pâturages. L’idée même de boire ou d’utiliser leur lait à nos propres fins est tout à fait impensable, voire comique ! La sève de certaines plantes ressemble à du lait, avec un goût très agréable, et peut être fouettée jusqu’à obtenir la consistance d’une crème. C’est aussi simple que cela. »

– Ça devrait être aussi simple que ça pour nous aussi. Je ressentis un grand soulagement après l’avoir entendu parler de leur protection du bétail. Moi, qui avais trait, lavé, et brossé les vaches à la maison, je n’avais jamais aimé le lait, à l’exception peut-être de la crème fraîche. Être capable d’obtenir du lait d’une plante est une idée qui devait être introduite sur Terre. Beaucoup de choses étonnantes nous furent révélées. Quelles autres surprises nous attendaient ? Nous étions sur le point de le savoir.

Après cette pause rafraîchissante, nous étions de nouveau assis dans notre luxueux véhicule sans roues, filant rapidement dans les airs. Après avoir traversé d’épais nuages, nous avons de nouveau atterri. Boron nous  expliqua que les nuages étaient parfois assez proches du sol, surtout en haut des collines, ce qui obligeait l’aéroglisseur à traverser le coussin laineux et duveteux que constituaient ces derniers. Ce n’était pas vraiment dangereux – un peu comme pénétrer un épais brouillard, mais le radar, par contre, ne fonctionnait pas à l’intérieur du nuage, si bien que l’aéroglisseur devait couper son moteur (mais en avait-il vraiment un…). Quoi qu’il en fût, nous réussîmes à sortir assez rapidement du coussin nuageux, pour plonger directement dans le suivant, puis le suivant, et ainsi pendant un certain temps, pour atteindre la cime des arbres couverts de nuages, puis finalement amorcer notre descente vers le sol.

Un bâtiment incroyablement beau surplombait notre véhicule, et tous les rayons scintillants qui se reflétaient sur sa surface recouverte de bijoux permirent de briser la pénombre.

– Si j’avais mon mot à dire, c’est exactement ce à quoi un temple devrait ressembler ! me suis-je exclamé avec plaisir. Lydia me prit le bras pour marquer son approbation alors qu’elle regardait fixement la coupole étincelante. Il se tenait devant nous tel un énorme, gigantesque, fabuleux joyau. Nous l’avons contemplé avec un étonnement absolu.

– Ce genre de bâtiment ne s’est jamais trouvé nulle part ailleurs, de toute l’Histoire, dit-elle en chuchotant, essuyant quelques larmes de joie sur sa joue pâle et douce. Ce doit être la plus belle chose que j’ai jamais vue. Pouvons-nous le visiter, ou pensez-vous que nous serons déçus si nous le faisons ?

J’ai pensé que c’était peu probable, alors nous sommes entrés. Comme les églises et les cathédrales n’étaient pas censées exister à Agartha, je me suis vraiment demandé quel était le secret de ce magnifique bâtiment. Il était tout aussi extraordinaire à l’intérieur qu’à l’extérieur et regorgeait de belles peintures et de vitraux. Il n’y avait pas de longs bancs ni d’autels, comme dans les églises que nous connaissions, mais plutôt plusieurs salons avec des canapés et des fauteuils regroupés tout autour de la salle étincelante et chatoyante qui nous éblouissait. Certains des salons étaient occupés par une ou plusieurs personnes, toutes en pleine prière ou méditation. Nous observâmes alors ce qui pouvait s’apparenter à des bougies dont les flammes vacillaient légèrement du fait du courant d’air causé par notre passage. Je ne pus distinguer aucun autel, bien que l’ensemble de la salle ressemblait à un large autel. Une musique se fit soudainement entendre. Je ne pus dire de quel genre de musique il s’agissait, ni d’où elle venait, mais elle allait droit au cœur et à l’âme, pénétrant nos plus profondes émotions. Nous n’avions pas la force de rester debout pour l’écouter, aussi nous sommes-nous assis dans un des canapés au milieu de la pièce. En ces instants, même Nelsea était silencieuse et très respectueuse.

– C’est un endroit qui accueille des assistants spécialement sélectionnés, chuchota Boron. On vient ici chaque fois qu’on a besoin d’une aide psychologique de quelque nature que ce soit ou qu’on a des questions spécifiques à poser. Vous voyez les assistants là-bas ? Ils portent des manteaux de couleur orange ou indigo. L’un d’entre eux vient vers nous maintenant.

Ce fut un homme un peu plus âgé qui s’approcha de nous. Il était grand, comme tous les autres, blond, avec une expression affectueuse et agréable sur le visage. Il sourit gentiment.

– Bienvenue, chers visiteurs de la surface ! dit-il doucement. Je m’appelle Lionor. Êtes-vous venus ici en tant que touristes, ou avez-vous besoin d’aide ?

– Plutôt en tant que touristes, lui ai-je répondu. Mais nous ne sommes pas de la surface, mais d’une autre dimension. Nous vous saluons ! J’ai prononcé un mot que Melchizedek m’avait dit être capable de nous aider à ouvrir certaines portes. Et, de toute évidence, cela fonctionna, car l’assistant s’inclina en signe de révérence.

– Que voulez-vous savoir sur l’Agartha ? demanda-t-il.

– Je me demande si vous avez une seule religion ici ou s’il y a les mêmes croyances qu’à la surface, demandai-je.

– Oui, en quoi croyez-vous ? ajouta Lydia.

– Il n’y a qu’une seule et unique croyance dans toute l’Agartha, répondit Lionor. Nous n’avons qu’un seul Dieu, Première Source, et ce pour toute forme de vie sur cette planète. C’est un Être d’Amour, ou une Source d’Amour, comme nous avons l’habitude de dire. Ce n’est pas seulement le Dieu des Hommes, mais aussi des animaux. Ceux qui ne peuvent accepter les Lois de l’Amour renoncent à leur droit de rester ici et seront immédiatement exilés, soit à la surface, soit sur une autre planète où les croyances correspondent aux leurs. Par conséquent, nous ne connaissons pas les conflits religieux auxquels les gens de la surface doivent faire face. Nous vivons dans une paix et une harmonie constantes, envoyant de l’Amour dans toutes les dimensions.

– C’est absolument merveilleux ! se réjouit Lydia. Les humains de la surface de la Terre pourraient apprendre beaucoup de vous.

– Tout à fait, sourit Lionor. C’est précisément ce qui se passera, une fois que la Terre aura terminé sa transition, ce qui ne saurait tarder.

– Vous êtes donc conscient du grand dilemme actuel auquel la Terre doit faire face ?

Bien qu’il s’agît d’une question rhétorique, Lionor répondit : « Nous sommes très conscients de tout ce qui se passe à la surface. Il y a de telles horreurs, mais nous nous réjouissons de révéler notre existence et de faire savoir que nous sommes ici et que nous sommes prêts à aider les habitants de la surface. Nous le pouvons vraiment. Lorsque le grand changement se produira sur la Terre, nous serons là pour aider. Ceux qui ne nous accepteront pas ou n’écouteront pas ce que nous avons à dire devront décider de leur propre sort en choisissant une autre planète de vie où leur point de vue sera accepté. »

– Je pense que nous avons assez parlé de l’avenir, déclara M. Boron. Nous allons maintenant poursuivre notre expédition sous le soleil. Si vous voulez bien nous excuser, Lionor. Nous pouvons revenir plus tard, si mes invités le souhaitent.

Lionor s’inclina une nouvelle fois respectueusement et ne se releva qu’après que nous eûmes quitté la pièce.

Customer reviews, Amazon.fr:

Perron marcel
5,0 sur 5 étoiles
Très bon livre très satisfait.
Livre bien expliqué et très intéressant.

nicolapin
5,0 sur 5 étoiles
à lire à tout prix
Au moyen-âge et jusqu’au 16ème siècle on se moquait de ceux qui pensait que la Terre est ronde, aujourd’hui on dit la même chose de ceux qui affirme qu’elle est creuse et/ou que la vie n’existe pas que sur Terre mais partout dans l’Univers, lisez donc ce livre et vous comprendrez combien les autres ont une vie heureuse par rapport à la notre, et combien nous avons à apprendre d’eux, tandis qu’ils n’ont de cesse de vouloir nous aider ! =)

Sabine R.dejesus
5,0 sur 5 étoiles
PARA SCIENCE D’AUJOURD’HUI
Il est évident que les scientifiques sont compartimenté de par leur spécialité. Ce livre vous emmène au delà des sciences étudiées sur terre. Belle lecture…

jean-pierre
4,0 sur 5 étoiles
Intéressant
Livre facile à lire et passionnant.

dolfinus
5,0 sur 5 étoiles
très bon livre
J’aime beaucoup les livres de Marianna Stjerna, et surtout sur l’intraterre Agartha. Ce sont deux livres à lire absolument.